S’inspirer de nos voisins pour accompagner l’orientation des jeunes
Le Cnesco, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), France Stratégie et le Centre international d’études pédagogiques (Ciep), a organisé en 2018 une conférence de comparaisons internationales sur l’éducation à l’orientation. De cette conférence a découlé un dossier de synthèse basé sur des évolutions et un état des lieux scientifique : celui-ci s’intitule « Comment l’école aide-t-elle les élèves à construire leur orientation ? » (1). Ces travaux sont particulièrement éclairants sur la conjoncture actuelle en matière d’orientation des jeunes, que ce soit sur le plan international ou français. Et c’est grâce à ces comparaisons internationales que l’on observe l’intérêt grandissant des responsables politiques français pour les initiatives de leurs homologues.
Certaines politiques d’orientation étrangères (Angleterre, Canada, pays Scandinaves) ont pour objectif d’apprendre aux jeunes à s’orienter dans le système de formation initiale puis tout au long de la vie, développant ainsi une « compétence d’orientation de gestion de carrière » (connaissance de soi, de son identité, stratégie d’apprentissage, capacité de prise de décision, capacité de recherche de formation, d’emploi, d’analyse de marchés de l’emploi…) (2).
Cet accompagnement débute parfois dès le primaire, par des activités visant une meilleure connaissance de soi, tout en incluant un travail de démystification des déterminismes sociaux et de genre (3). Ainsi, ces politiques permettent de lutter contre les stéréotypes et de réduire les inégalités sociales et de genre liées à l’autocensure des jeunes. Ce travail qui inspire « Parenthèse utile », nécessite de mobiliser un réseau d’acteurs à associer : établissements scolaires, collectivités territoriales, missions locales, entreprises, associations etc.
L’orientation, telle que l’ont pensé nos homologues, s’appuie sur une démarche expérientielle liée à l’approche pédagogique ADVP (activation du développement vocationnel et personnel) initiée à l’origine au Québec. Celle-ci s’appuie sur l’expérience du jeune qui devient acteur de son orientation :l’apprentissage s’exerce par des immersions dans les filières visées, en entreprise, par du partage entre pairs, par l’interventions de professionnels ou associatifs etc.
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